Les prix de betteraves 2023 sont connus, pour l’essentiel, que ce soit en France ou dans...
Le sucre brut, sur le marché mondial, termine janvier comme il l’a commencé, autour de 15,8 cts/lb, mais après un mois de volatilité pendant lequel il a dépassé les 16,5 cts/lb – du jamais vu depuis 4 ans.
Il est intéressant de voir que, dans le même temps, les spéculateurs ont limité leurs positions nettes à l’achat (-1 Mt) : la situation actuelle apparait donc plus robuste qu’en début de mois. Il faut dire que les fondamentaux sont là. Le 6 janvier dernier, FoLicht a révisé son estimation de bilan sucrier mondial, et anticipe désormais, sur la campagne encours (Oct 20/Sep 21) un déficit supérieur à -3,7 Mt. Et cela pourrait être encore revu à la hausse, car FoLicht considère toujours une production de 34 Mt en Inde, alors que le pays a annoncé, quelques jours plus tard, qu’il aura du mal à dépasser les 30 Mt.
Du côté du sucre raffiné, la situation est encore meilleure : il poursuit ses gains, et dépasse les 450 US$. La prime de blanc (la différence entre le sucre brut et le sucre raffiné) dépasse les 100US$/t, sur fond de craintes de disponibilité sur le cours terme, notamment en provenance d’Europe, compte tenu des récoltes dramatiques en France et au Royaume-Uni.
Le pétrole a connu une légère tendance haussière (+4 % pour le Brent), mais sans effet sur l’éthanol européen, sur fond de confinement en Allemagne. Tous les marché, sinon, sont à la fête : les céréales sont à un plus haut depuis 6 ans, et le maïs creuse l’écart en gagnant encore 8 % sur le mois !
Mais l’Europe reste à la traine. La dernière valeur fournit par la Commission européenne est, une fois de plus, bien décevante : en novembre, le sucre livré sur la zone comprenant la France ressort à 369 €/t en moyenne, stable par rapport au mois passé. Pourtant, en novembre, il était déjà clair que l’Union européenne serait largement déficitaire ! Les prix spots suivent la tendance (autour de 420 €/t sortie sucrerie française), mais la filière, faute de disponibilité, ne semble pas en mesure d’en profiter. Est-ce que cela va durer ? Attendons de voir les valeurs de janvier pour le confirmer.
Cela dit, à ce rythme, le marché mondial deviendra-t-il plus porteur que notre propre marché d’ici la fin de campagne ? Ce serait un comble ! Et pourquoi si peu d’engouement pour les possibilités ouvertes par les marchés à terme en France ? Les planteurs anglais en font, eux,déjà l’expérience, et leur nouveau contrat de vente de betterave indexé sur les marchés à terme du sucre blanc leur permet déjà d’assurer un volume de betterave autour de 25,5 €/t. Une piste à suivre pour assurer des surfaces l’an prochain ?
Les prix de betteraves 2023 sont connus, pour l’essentiel, que ce soit en France ou dans...
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